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magnon86melusine

17 août 2014

5. Renaissance inattendue du blog - ou plutôt du Voyage

Mystique ou pas, le Voyage au Sud-Ouest a eu une suite inattendue.

 

Ma correspondante japonaise voulant apprendre la cuisine française auprès de ma maman (elle tient un restaurant et cuisine déjà viêtnamien et japonais), j'ai voulu lui offrir un petit voyage au Sud-Ouest puisque j'y avais fait une reconnaissance en octobre (on se correspond cela fait 19 années maintenant).

 

Venue avec deux de ses filles - et j'ai amené les deux miennes, on a fait "du neuf et du vieux" dans cette visite - première fois que je réservais un gîte chez l'habitant (style B&B) ; mais je lui faisais visiter les lieux emblématiques ou ceux qui m'avaient enchanté. En lui demandant son avis, on a ainsi élagué Rocamadour faute de temps - et de toutes façons c'est un lieu qui m'inquiète ; aussi touristique que Collonges la Rouge. Mais Aubeterre la Blanche (sur Dronne) remporte toujours la palme dans mon coeur.

 

On a perdu un temps incroyable - sans doute parce que quatre enfants et une adulte non francophone, ça prend plus de temps à conduire qu'un adulte mâle qui itinère (et qui verbifie des noms existants) (grrr ça existe déjà itinérer et verbifier déjà 5060 et 1760 résultats dans Google) bref qui dort dans n'importe quelle ville selon son itinéraire, dort sous une tente ou sur un siège auto selon son humeur, achète sa brosse à dents au dernier moment à l'inter du coin (19h30 ou 20h30 selon si ville de moins ou plus de 10 000 habitants...), et déjeune de quelques conserves pour pique-nique quand les restaus locaux se font rares ou chers.

 

J'ai donc appris en management    :D    puisque 'manager' selon les profs de formation interne vient de 'ménager' la petite famille, assurer l'intendance donc, ainsi que la gestion humaine de nos petits bouts de choux.

 

La "chance" notion orientale ou le "destin" (notion antique indo-européenne très présente encore en Afrique du Nord) ou son remplaçant catholique "la Providence" nous a sourit - il faut dire que ma correspondante, Cerise, prie beaucoup bien que se déclarant non-croyante - de quoi me faire rougir moi qui suis sensé avoir renoué avec la 'religion d'Assemblée' depuis 2009 après une pause de quatre ans.

 

Ainsi en 3 jours de trajets et visites :

 

samedi 9 août : Aubeterre sur Dronne. Excellent repas. Cerise aime le fromage de chèvre frais - elle ne l'aimait pas à Poitiers. Je demande à la Restauratrice le nom de fournisseur. J'en déduis surtout que le goût et l'appréciation dépendent essentiellement de la maturité du produit - plus c'est jeune moins ça pue, euh...

 

Même journée visite de l'église monolithique (A) (en réalité troglodyte, à savoir creusée dans la roche), que je n'avais pu visiter en octobre à cause des horaires contraignants de basse saison. Les enfants (enfin une seule, la plus jeune), leurs pleurs, leurs caprices, nous perdent du temps.

 

((On passe par Périgueux où un doute m'assaille, m'incitant à utiliser ma première passagère comme co-pilote. (C) Je m'aperçois alors que la coquette, encore plus myope que moi, ne peut lire ni la carte ni les panneaux, ni les chiffres dessus, faute de lunettes à son goût. Il y a dix ou vingt ans ce détail m'aurait irrité. Aujourd'hui je trouve cela craquant. Gaga à 42 ans, je vieillit plus vite que mes ancêtres machos et directifs oo. ))

 

Même journée arrêt à La Douze (ou Ladouze) (B) pour une courte pause avant d'arriver au gîte. Les enfants et l'invitée refusent le goûter et se mettent à jouer avec la grenouille du bassin public. Une enfant perd un bijou acheté le jour même - cette fois c'est la #2, ma #1 oui je classe mes enfants et les sien par âge -. L'arrêt s'éternise cinquante minutes. Arrivé au gîte, la patronne n'est pas contente de notre retard - je croyais que les horaires étaient indicatifs -, son mari encore moins - ils auraient mieux fait d'être lourds sur les horaires AVANT, au téléphone - et c'est un conseil pour tous ceux qui bâillent un gîte, il faut être net sur le règlement que ne connaissent pas forcément les nouveaux...

 

Bel environnement, belle piscine, beau gazon avec un enclos à poules qui enchante les enfants. La chambre est propre, la salle de bain et les toilettes aussi.

 

...

 

(Je vous rends compte du 10 à Collonges via Sarlat (B) et du retour le 11 APRèS le dîner) (mon estomac n'est pas roi mais tient une place aristocratique dans la Présipauté (B) que je représente, à à peine 1800km du Groland (B) - les calculateurs modernes d'itinéraires font le tour de la France pour un trajet qu'un oiseau ferait en 400km ; sans doute complices des fournisseurs de carburants ; de même que les maires poseurs de ralentisseurs sont les complices des garagistes, etc)

 

(A) La machine propose de remplacer 'Eglise' par 'Église' je remplace par la minuscule, indicatrice du bâtiment. Conformément aux coutumes originelles catholique et protestante, je conserve la majuscule pour désigner l'Assemblée (Ekklesia).

 

(B) Open Office ne connaît ni Ladouze ni Sarlat ni la Présipauté du Groland - qui sont pourtant une institution depuis, euh... Banzaï !

 

Quant à Canalblog, il refuse le correcteur d'orthographe de Firefox ; je me débrouille donc avec des copier-coller via ABC

 

(C) La machine ne connaît pas non plus le co-pilote... peut-être est-ce pour cela que sur certains itinéraires G... Maps propose quelquefois plusieurs trajets, dont un seul est bon - les autres sont A LA FOIS plus longs en km, en temps et plus coûteux en kopeks sonnants et trébuchants. Mais il les propose quand même histoire de dire "préférez-vous un trajet plus long, plus fatigant, avec des enfants qui crient, et une guérite auto-financée par les pigeons qui y passent ?" ("Ca ne pousse pas tout seul les guérites" dans le pays d'Iznogoud comme ailleurs.) - bon ok j'exagère, on est quelquefois content de trouver une alternative à des travaux ou bouchons...

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4 juin 2014

4. Arrêt du Blog ; suite prévue

Le blog ne peut continuer ainsi.

 

En fait cela fait depuis décembre 2013 que c'est au point mort ; depuis le premier trimestre 2014 qu'il est manifeste qu'un blog n'est pas le moyen idéal pour rendre compte d'un voyage, des pensées qui en découlent... l'infidélité informatique (*) fait qu'on ne peut pas coller aisément les photos à la suite en griffonnant des idées ou des ouvertures vers telle ou telle visite ultérieure prévue, ni vers tel sondage "avez-vous visité cet endroit ?" / "aimeriez-vous le visiter ?"

 

(*) (exemple de truc idiot, le blog est quasiment consacré au texte, mais il n'y a pas de correcteur d'orthographe ; je suis obligé de copier le texte dans un traitement de texte, corriger, et selon le nombre de fautes, copier de nouveau le bloc corrigé ou corriger les quelques fautres à la main.)

 

Fin du compte rendu donc.

Mais conservation au dedans de soi, du souvenir que laisse un voyage "en camping sauvage" (en fait en dormant dans la voiture, n'ayant pas eu la préméditation d'emporter le couchage ni la tente du domicile principal, et ne voulant pas en racheter spécialement pour).

 

Ces impressions, ces pensées, du fait de vivre sans télé, sans ordi, avec juste une tablette servant d'appareil photo (là encore manque de préméditation, l'idée du voyage était spontanée), font de ce pèlerinage laïc - désir de culture d'abord en voulant visiter sa propre région (au sens très large) - puis désir d'en savoir plus à l'évocation des noms Mélusine, connaissant déjà la légende - font de ce pèlerinage laïc donc un brainstorming - où seul le compte-rendu pouvait permettre le partage.

 

Mais là encore, les outils existants à ce siècle ne permettent pas le partage des idées, des questions que suscite un voyage à l'improviste ("aimez-vous ce moulin dont je vous partage ces photos et cette vidéo, pris dans l'ordre de visite, ainsi que le lieu ?" "quel château serait le plus sympa à visiter sachant que j'ai déjà effectué telle visite ? " etc)

 

Ce n'est qu'un au revoir donc. Tant que l'Etre humain existe, la qualité existe ; même s'il lui est quasiment impossible de rendre compte de manière fidèle et durable de ses cheminements et pensées.

 

18 novembre 2013

3. Départ vers Angoulême, déviation avant Lusignan

C'est le premier jour.

 

En partant de Poitiers vers Angoulême, je décide de passer par Lusignan.

 

Avanat d'y arriver, je vois une pancarte "Coulombiers musée du vitrail". Je ne le visite pas. Il faudra que je mette en fin de blog tous les lieux que je n'ai pas visités faute de temps.

 

Les lieux que j'ai visités seront classés par ordre d'intérêt - et surtout s'ils sont aussi bons que ce que déclarent les guides touristiques !

 

Sur la route de Celle-L'Evescaut, une pancarte attire mon attention : un lieu-dit appelé "Mélusine" !

 

Tout petit j'avais entendu cette légende à laquelle je n'avais jamais accroché (berk ! Une queue de serpent ! Et quelle fin triste en queue-de-poisson...) mais qui une fois adulte avait attiré mon attention : ainsi donc un Comte (de Lusignan) de la région, de retour de croisade, aurait ramené une épouse de l'Orient qui avait pour habitude de s'isoler le samedi ? Seulement une fois adulte j'ai appris la coutume ancienne du sabbat (en vigueur aussi chez les premiers Chrétiens, avant qu'ils ne décalent à dimanche), ainsi que du voyage initiatique (enfin je ne sais pas comment appeler le fait de choisir d'être sans maison une semaine par an, la Bible l'appelle Sukkot). Malgré les déformations de toute légende, on a envie de relier le pointillé (un peu comme les enfants qui découvrent un chien-chien une fois qu'ils ont fini de relier les numéros. J'adorais ça.) Alors ce lieu-dit me donnera-t-il quelques éléments pour mon pointillé ?

 

Une fois sur place, je suis déçu : une fois descendu la vallée, franchi le pont, remonté l'autre versant, on se retrouve à une croisée des chemins, et rien ne dit qu'on a traversé Mélusine : d'autres indications de lieu-dits apparaissent. Plus trace de Mélusine.

 

Détail mignon quand même : la rivière "Le Sabouret" a été annoncée par une pancarte en bois, avec une jolie écriture anglaise.

 

 

18 novembre 2013

2. Conditions et contraintes du voyage

Cela fait longtemps que je n'ai pas visité le Sud-Ouest. En fait je ne le connais pas.

Et pourtant je suis de Poitiers. A 41 ans, avec le travail, mes obligations (en fait ce que je crois l'être) je n'ai jamais visité le quart de la France correspondant à ma région natale.

Madame étant en voyage, les enfants étant chez mamie, une semaine s'offre à moi pour remédier (enfin) à cette lacune - une semaine de gastronomie - et pourquoi pas, de camping sauvage à dormir dans la voiture - s'il fait trop froid j'irai à l'hôtel.

En fait je suis habitué à la dure, la semaine va se dérouler parfaitement.

Ah ! J'ai oublié mon appareil photo en venant chez mamie. Heureusement la tablette réclamée par l'aînée fera de vagues clichés, que je complèterai (là où on est près d'une route) par les vues Google Street View (vous savez le petit bonhomme jaune sur Google Maps, qu'on fait glisser sur une voie pour voir le paysage, reconnaître des façades ou des embranchements AVANT de prendre la route et de rater sa correspondance ou sa sortie...)

 

18 novembre 2013

1. Sommaire

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